Slaves On Dope

En 1992, quatre garçons démarrent un groupe dans le sous-sol d'un particulier de l'Ouest de l'île de Montréal. Un an plus tard, grâce à un dévouement total et un objectif précis, ils obtiennent une série de 60 spectacles, réglés et organisés. Ensuite, évidemment, vint le temps d'enregistrer un disque ? leur premier enregistrement de calibre professionnel, Sober, était un pur produit des Slaves on Dope : réalisé, mixé et arrangé par le groupe. En 1994, le groupe est prêt à affronter le circuit rock local ainsi que l'?il critique du public.Le groupe est composé de Jason Rockman (voix), Kevin Jardine (guitare), Frank Salvaggio (basse) et Rob Urbani (percussions), qui ont défini leur style de musique dès leurs débuts. Malgré tout, il est difficile de déterminer ce qui les distingue de la masse de tous ces groupes de hard rock contemporain ayant succédé à la vague des D.I.Y. certains sont d'avis que leur musique est à mi-chemin entre le rock grandiloquent des années 1970 et le « Lollapalternatif » des années 1990, tandis que d'autres considèrent que leur style est « hard rock de guitares, lourd sans être métal ». Les influences sont multiples mais on peut peut-être déceler Tool, Korn, Faith No More ou même Kiss. Toutefois, Slaves on Dope confirment la règle que le mélange de plusieurs influences est souvent preuve de grande originalité et d'innovation. Par conséquent, ils n'aiment pas être comparés aux autres groupes hard rock, heavy métal, grunge ou même alternatif. Leur son est puissant, solide et très dense; leur chanteur, Jason Rockman, sait très bien se tenir au devant de ce mur de son et passe du cri au murmure mode avec la même performance intensité. En 1994, Slaves on Dope sort un premier album, Sober (tout un paradoxe si on considère le nom satirique du groupe, puisqu'ils affirment n'avoir jamais touché à la drogue), un mini-album de six pièces sur CD qui se vend à plus de 3 000 exemplaires et qui leur permet de faire une tournée pan-canadienne à cinq reprises. Cet album indépendant fait beaucoup de bruit, qui se propage de l'autre côté de la frontière. On ne se surprendra pas du fait que les Slaves on Dope ont réussit à obtenir des spectacles aux États-Unis aussi. En 1997, la filiale de Justin Time Records, Just A Minute! Records, accorde un contrat à Slaves On Dope, qui obtient le premier disque sur ce label punk et rock en herbe. Issue d'une maison de disque indépendant de jazz et de blues bien établie, l'arrivée de cette filiale ne manque pas d'en suprendre plusieurs, mais tous saisissent l'idée de base, de donner une chance aux musiciens locaux de rock moderne et alternatif : jeune, fougueux et rafraîchissant.Après deux albums en deux ans, Slaves on Dope avaient atteint leur vitesse de croisière, en tournée au Canada, parcourant un circuit de petites villes et de prairies à plusieurs reprises, travaillant sans relâche, pour enfin aboutir à Los Angeles. Kevin raconte : « On a épuisé tout ce que la scène rock canadienne avait à nous offrir, on a donc décidé de tenter notre chance là où on se ferait remarquer à plus grande échelle. Les filles et le soleil y sont aussi pour quelque chose ». Ils déménagent à Los Angeles en mai 1999 et leur présence se fait sentir immédiatement. Peu de temps après, Slaves On Dope oeuvrent sur le circuit très compétitif des clubs de la Cité des anges. Jason, Kevin, Rob et Frank composent les chansons parmi les meilleures en ville. C'est grâce à ces chansons qu'un démo est recommandé à Ozzy et Sharon Osbourne, à la recherche de nouveaux talents pour leur toute nouvelle maison de disque Divine Recordings, lorsque leurs chemins se croisent. L'Ozzfest 2000, un défi encore plus important, a été relevé et, la même année, Thom Panunzio (Black Sabbath, Iggy Pop) réalise le premier album de Slaves On Dope sur Divine, Inches From the Mainline.